Avec son air de perroquet, le Bec-croisé des sapins (Loxia curvirostra) est un oiseau atypique. Sa vie est totalement liée aux cônes de sapin et d’épicéa, tant qu’il a assez de ressources pour survivre il ne migre pas. Dans le cas contraire, il est forcé de voyager pour trouver sa pitance. Lors des périodes difficiles on peut assister à de véritables invasions de Becs-croisés.
D’un point de vue de la taille, le Bec-croisé à peine plus gros qu’un moineau domestique. Mâles et femelles se différencient par la couleur : le mâle est d’un rouge brique et madame quant à elle est jaune teinté d’un peu de vert. Le juvénile passe du gris strié jusqu’à ressembler à une femelle, puis au bout de deux ans il aura son plumage d’adulte.
Le Bec-croisé tire sa renommée de son étrange bec. En fait il a une fonction très précise, la mandibule inférieure du bec sert à écarter les écailles du cône et l’autre permet d’attraper la graine bien cachée à l’intérieur. La Nature est bien faite quand même !
Il aussi courant d’observer des troupes de becs-croisés se regrouper près des maisons, précisément sur des bâtiments en vieilles briques. Ceci nous a fait beaucoup réfléchir, pourquoi un tel comportement ? Après pas mal d’observations et de nombreuses recherches, on a trouvé une réponse à l’interrogation. Il semblerait que les Becs-croisés, par ce comportement, nettoient leurs becs de la résine des arbres tout en ingérant quelques minéraux.